Produits bancaires : les crédits
(du 28/03/2007)L’analyse du banquier et le circuit de décision
L’analyse du banquier
Toute demande de crédit entraîne l’établissement par le banquier d’un dossier de crédit. Il procède à une analyse :
- des comptes,
- de la pertinence de votre demande,
- des éléments financiers mais également des éléments qualitatifs.
En fonction du montant sollicité, la décision est prise par votre interlocuteur, ou son supérieur hiérarchique, voire un comité de crédit dans certains établissements.
Préparer son dossier
Emprunter nécessite donc la constitution d’un dossier élaboré comportant :
- une note explicative sur la nécessité de l’investissement au regard de ses activités ;
- un descriptif financier de l’association (bilans et comptes de résultat antérieurs) et les perspectives financières (budget et trésorerie prévisionnels sur autant d’années que nécessite le remboursement de l’emprunt sollicité) démontrant la capacité de remboursement de l’association ;
- des documents juridiques : les statuts certifiés conformes de l’association, la composition du bureau, le procès-verbal de l’assemblée générale ou du conseil d’administration autorisant le recours à l’emprunt et désignant la personne habilitée à le conclure, la pièce d’identité de cette personne.
Les organismes financiers solidaires, tels que les fonds territoriaux du réseau France Active, facilitent l’accès à des prêts bancaires grâce à leurs outils financiers (notamment la garantie), leur expertise et les partenariats qu’ils ont développés avec les réseaux bancaires.
Différents types de crédits
Les opérations de crédit permettent de financer des investissements matériels ou de faire face à des décalages de paiement. On distingue les différentes formes de crédit par leur durée et par leur objet :
- Long terme (7 à 25 ans) : généralement utilisés pour des acquisitions immobilières ;
- Moyen terme (1 à 7 ans) : utilisés pour des investissements matériels ;
- Court terme (moins d’un an) : permettant de faire face aux difficultés de trésorerie générées par les décalages entre les dépenses liées à l’action et les recettes correspondantes.
Les crédits d’investissement
Lorsque votre association a besoin d’investir, vous devez naturellement vous tourner vers le crédit. Même si votre situation de trésorerie est bonne, il n’est pas de bonne gestion d’y recourir pour des investissements.
Cela risque de déséquilibrer la structure financière de l’association et de contribuer à terme à fragiliser sa trésorerie. Emprunter pour investir est une bonne solution, d’autant que c’est la moins difficile auprès des établissements de crédit.
Pour toute demande de crédit, la banque va d’abord évaluer votre capacité à rembourser le crédit sur la durée du prêt. Votre banque recherchera ensuite les garanties mobilisables pour sécuriser son concours.
Votre banquier peut refuser votre demande d’investissement, d’où l’importance de le solliciter avant de réaliser les investissements. Cela vous évitera une situation délicate et en plus, l’appréciation du banquier sur votre capacité d’autofinancement vous permettra de calibrer votre investissement.
Les crédits court terme
Le plus souvent, vous solliciterez un crédit court terme pour faire face aux décalages de paiement des financeurs au regard des dépenses courantes de l’association.
Pour comprendre l’origine, la nature et l’ampleur de votre besoin et vous proposer une réponse adaptée, votre banquier aura besoin du budget prévisionnel et encore plus du prévisionnel de trésorerie de l’association. N’hésitez pas à lui transmettre ensuite régulièrement ce prévisionnel actualisé.
Comme toute décision de crédit, le banquier peut refuser d’octroyer un crédit :
- Soit parce que vos besoins sont complexes et que la banque n’est pas suffisamment spécialisée pour y répondre ou que le type de concours nécessaire ne fait pas partie de ses objectifs stratégiques
- Soit parce que le besoin de trésorerie n’est pas uniquement lié aux délais de règlement de vos financements mais traduit une situation inquiétante : déséquilibre de sa structure financière, pertes latentes