Service civique : bilan et pistes d’amélioration
(du 14/12/2011)Cela fait 18 mois que le dispositif de service civique, piloté par l’Agence nationale du service civique, est ouvert aux associations. Cette forme d’engagement recouvre le volontariat associatif, le volontariat civil de cohésion sociale et de solidarité, le volontariat civil à l’aide technique, le volontariat de prévention, sécurité et défense civile, le service civil volontaire.
Peuvent devenir volontaires les jeunes de 16 à 25 ans, pour une durée continue de six à douze mois, ou des personnes âgées de plus de 25 ans, pour une durée continue de six à vingt-quatre mois. Dans le premier cas, l’indemnisation reçue par le volontaire est versée directement par l’État, dans le second par la structure d’accueil.
Le 8 novembre dernier, l’Assemblée nationale rendait un premier rapport d’information sur ce dispositif et relevait un certain nombre de point à améliorer, notamment des efforts en termes de mixité sociale (les députés constataient que les volontaires étaient plutôt des jeunes filles, de milieu urbain et diplômées) ou d’implantation dans les zones rurales. Ils s’inquiétaient également de la frontière « ténue » entre salariat, bénévolat et volontariat et pointaient « le risque de glissement vers la substitution à l’emploi ». En outre, alors que les volontaires doivent s’engager sur des activités nouvelles, il est fréquent qu’ils prennent en charge des activités déjà développées avant leur arrivée.
L’Agence de service civique, dans une conférence de presse du 6 décembre dernier, revenait sur toutes ces critiques, chiffres à l’appui. 60% des volontaires auraient un niveau de diplôme inférieur à un bac+2, mais l’Agence reconnaît toutefois que le nombre de volontaires ne détenant pas le bac sont « sous-représentés » par rapport à la part des Français de ce niveau de qualification. Elle relève toutefois que la part des jeunes issus des quartiers de la politique de la ville (18%) est supérieure à la moyenne nationale. Elle réfute aussi le fait que les zones rurales soient moins bien loties. Quant au risque de substitution à l’emploi, l’Agence met en avant les multiples procédures de contrôle en amont et au cours de la mission. 75% des volontaires sont engagés dans des associations agréées, dans des secteurs variés : solidarité, éducation populaire, culture, loisirs, sport, environnement, citoyenneté, développement international et urgence. Une nouvelle campagne de mobilisation vient d’être lancée pour atteindre l’objectif de 250 000 jeunes engagés en 2012. À suivre.
Lettre circulaire du 7 novembre 2011 (n°2011-105) sur les modalités de mise en œuvre du volontariat de service civique, le récapitulatif des cotisations et contributions sociales dues