La méthodologie pour l’analyse quantitative et qualitative des projets

Quelle méthodologie pour l’analyse qualitative ?

 Réflexion autour de l’adéquation de l’action par rapport à l’objet social et au projet associatif

• Objet de l’association : l’objet de l’association permet de limiter son pouvoir d’intervention. Il doit correspondre à l’activité qui sera réellement exercée par l’association. On l’appelle également objet social de l’association.
• Le projet associatif : Il est constitué des différents objectifs fixés par l’association pour réaliser son objet social.

 Impact du projet sur son environnement

• Pour les bénéficiaires et les usagers : quels services supplémentaires l’action ou le projet envisagé apporte-t-il au public ?
• Pour les financeurs : l’action envisagée entre-t-elle dans le champ d’intervention d’un financeur ? Est-elle susceptible de susciter leur intérêt ? Ne risque-t-elle pas de troubler leur lisibilité de l’objet social de l’association ?
• Vis-à-vis de l’offre existante : d’autres structures (associatives et autres) proposent-elles la même prestation ?
  Dès l’étude qualitative du projet, il est essentiel d’insister sur ses valeurs ajoutées (son utilité sociale). Une présentation approfondie des aspects qualitatifs du projet peut amener les financeurs à soutenir des projets dont la viabilité et la faisabilité économique ne sont pas avérées.

Méthodologie pour l’analyse chiffrée des moyens opérationnels de mise en œuvre du projet

 Évaluation des ressources humaines nécessaires pour la réalisation du projet.

• Estimation du nombre d’heures nécessaires pour la réalisation du projet (selon heures d’ouverture, selon temps de préparation…).
• Calcul du nombre d’heures disponibles en tenant compte des congés payés, du temps de travail administratif, du temps de travail « non productif ».
  On constate dans bien des cas une sous valorisation des heures administratives et « non productives » ce qui nuit à la crédibilité de l’étude de faisabilité. Une prise en compte objective de cette variable dans vos prévisionnels témoignera du sérieux de votre étude.

A ce niveau, il faut s’assurer que sa structure dispose des ressources en interne nécessaires pour mettre en place le projet. Dans le cas contraire, le projet exigera de nouveaux besoins (humains, techniques…) pour être mené à bien. Ces besoins se traduiront nécessairement par de nouveaux coûts.

 Détermination des investissements nécessaires à la réalisation du projet et incidence de leur mode de financement

• Évaluation du coût des investissements corporels ou incorporels.
• Étude de la durée de vie des immobilisations, de la durée de leurs amortissements (varie en fonction de la nature de l’immobilisation) pour le calcul des dotations aux amortissements.
• Détermination des ressources financières nécessaires pour réaliser les investissements.
• Étude des différentes modalités de financement et de leur impact sur les équilibres financiers et budgétaires de la structure.

Il s’agit ici de faire une première estimation des besoins liés à la mise en place du projet.

 Évaluation des ressources prévisionnelles

• Recensement des ressources apportées par les financeurs – nature des financements sollicités et incidences sur les équilibres économiques et financiers de la structure :
  • subventions d’investissement : elles permettent de financer les investissements ;
  • subventions d’exploitation : elles viennent soutenir la structure pour assurer son fonctionnement.

• Détermination des ressources dégagées par le projet – ce travail doit être considéré comme une fixation des objectifs à atteindre.

 Estimation des charges prévisionnelles

• Charges de fonctionnement.
• Charges liées à l’activité (charges variables).
• Charges de personnel (rémunérations brutes et charges sociales patronales).
• Impôts et taxes le cas échéant.
• Charges calculées (dotation aux amortissements, provisions…).

La confrontation des ressources prévisionnelles aux charges prévisionnelles permet d’être informé sur la viabilité économique du projet envisagé mais aussi sur la capacité de la structure et de son projet à générer des ressources propres.