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La finance participative, comment et pourquoi la mobiliser pour les acteurs de l’ESS ?

(du 23/06/2016)

Financer son projet associatif en faisant appel à la générosité du public, c’est possible grâce aux plateformes de finance participative (crowdfunding). En 2015, 2,3 millions de français ont financé près de 18 000 projets et les fonds collectés ont atteint 296,8 millions d’euros/300 millions d’euros. Comment les associations se saisissent-elles de ces opportunités de financement ?

Un outil mobilisable pour toutes les associations, de la petite association étudiante à la très grosse association humanitaire... Leurs motivations sont différentes selon leur taille. Pour les petites associations, réaliser une campagne de financement participatif permet de remplacer ou de compléter des subventions existantes. Pour les associations de plus grosses tailles, le crowdfunding est un vecteur de recrutement de nouveaux donateurs, sur des projets précis, rendant ainsi leur action plus concrète. Il arrive que des associations de petites tailles se lancent le challenge de collecter des montants importants, pouvant aller jusqu’à 60 000€ (alors que la moyenne se situe aux alentours de 4 000€). Dans ce cas, la campagne de financement participatif est utilisée comme véritable levier pour permettre au projet de changer d’échelle. La forte visibilité donnée au projet permet de recruter de nouveaux talents et de susciter des vocations.

…et à toutes les étapes de la vie de l’association : créer, développer ou faire face à une difficulté. Les structures utilisent le financement participatif pour créer, développer ou tester une nouvelle activité, et, de plus en plus, pour faire face à une difficulté. Dans une phase de lancement, réussir une campagne permet de valider le projet et de rassurer les financeurs. Pour les associations aussi, la logique de précommande existe. Van Ly Phan, responsable du financement participatif à l’Airdie nous relate : « récemment, une association a lancé sa collecte pour financer l’édition d’un nouveau livre. L’association s’engageait à reverser une partie des bénéfices sur une autre de ses activités. Cette collecte a permis non seulement de susciter l’engouement vis-à-vis des adhérents, mais également de faire connaître une activité moins connue de l’association ». Les associations ont aussi recours à la finance participative pour des problèmes de trésorerie, voire des difficultés structurelles. Dans ce cas, les contributeurs se retrouvent alors acteurs et responsables de la survie de la structure. L’association doit d’autant plus faire gage de transparence sur sa situation financière et sur l’objet du lancement de sa collecte.

La finance participative n’est pas un financement récurrent. Attention, car la finance participative n’est pas un financement récurent. Le crowdfunding est une solution de financement ponctuelle. En cas de difficulté, l’association devra en amont se poser les bonnes questions sur son modèle économique. C’est du moins le message d’Aïssatou Touré, DLA des Hauts-de-Seine « il faut faire un gros travail de pédagogie pour comprendre la situation de modèles économiques instables et rattraper les manques. »

Un outil de réflexion sur sa stratégie de communication globale. Mener une campagne de financement participatif pour les petites associations est un excellent moyen de réfléchir à sa stratégie de communication globale : quelle est ma cible, quels sont les outils mobilisés à ce jour ? RP, Newsletter, etc. Bien que cela paraisse contraignant, de par la forte mobilisation des adhérents, cela force à mettre un coup d’accélérateur sur la communication. Il faut toutefois garder en tête que ce travail va servir pour le reste de la vie du projet. C’est surtout un moyen de valoriser auprès du grand public son action, de sortir de l’ombre et de fédérer les membres. En interne, c’est vécu comme une expérience très forte qui permet de mobiliser le réseau, valoriser les membres de l’association via des visuels, des photos. Selon Margaux Thierree de la plateforme Ulule, les associations s’autocensurent sur le lancement d’une collecte car elles ne possèdent pas toujours de compte Facebook, twitter, Instagram… En réalité, la collecte ne nécessite pas d’avoir tous ces outils, mais d’avoir les « bons » outils.

Communiquer sur son projet plutôt que sur son statut. Le projet doit être incarné par une personne physique car le virtuel crée de fait de la distance et le contributeur potentiel peut se sentir loin du projet. Il est important de montrer que derrière des grosses associations, il y a de véritables personnes.

Lancer une campagne demande beaucoup d’énergie ! La volonté de faire une campagne de financement participatif nécessite du temps de préparation et beaucoup de motivation ! Et surtout, ne pas hésiter à se faire accompagner…

Auprès de quelle plateforme s’adresser ? Il existe de nombreuses plateformes de crowdfunding dédiées à l’intérêt général sur diverses thématiques (agriculture, énergie, économie locale, associations étudiantes, innovation sociale, recherche, etc.) et sous différentes formes : dons, prêts ou investissements. Le choix de la plateforme est très important pour mobiliser les personnes les plus à-même de soutenir la collecte !

Ce choix peut être également motivé par l’offre d’accompagnement proposée. Adeline Bandela, porteuse de la collecte Citizen Mômes a choisi Ulule car il s’agit de la seule plateforme à avoir accepté un rendez-vous individuel, après avoir proposé une formation gratuite de deux heures. Depuis le lancement de la collecte, la plateforme continue d’être présente pour le bon déroulement de la campagne. Par exemple, Ulule permet de gérer au mieux les contributeurs qui ne souhaitent pas faire autrement que de procéder au paiement par chèque.

Comment les plateformes sont-elles représentées ? L’association Finance Participative France a pour objet la promotion et la défense des droits et intérêts des acteurs de la finance participative, notamment auprès des autorités réglementaires pour faire progresser le financement des projets par les citoyens, en particulier en France.

Interviews croisées de Aïssatou Touré, chargée de mission DLA 92 (HDSI, fonds territorial de France Active en Hauts-de-Seine), Van-Ly Phan, Responsable Financement participatif, de l’Airdie, (fonds territorial de France Active en Languedoc-Roussillon), Margaux Thierree, Directrice de l’équipe Succès chez Ulule) et Adeline Bandela, porteuse d’une collecte et créatrice de Citizen Mômes.

Pour aller + loin :

• Découvrez la campagne d’Adeline Bandela, créatrice de Citizen Mômes :

• Découvrez les plateformes de crowdfunding dédiées à l’Économie Sociale et Solidaire !

• Baromètre Finance Participative France (FPF)

Un dossier très complet proposé sur le portail de l’Economie et des finances Crowdfunding : tout savoir pour se lancer !

 
 
 
 
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